Violoncelle :

J’ai fabriqué jusqu’à présent, 2 modèles de violoncelle.

Le premier est de Thomas Kennedy – (1784-1870), un des luthiers des plus importants à Londres à ce moment car il forma nombres de ses confrères comme Thomas Tubbs, ou James et Edward Dodd.

Pour faire cette copie, j’ai eu la chance de pourvoir me rendre dans les ateliers de la « Royal accacdemy of music », à Londres pour photographier, mesurer, observer l’instrument original. 

Le second modèle est inspiré de Mattéo Gofriler, et il est en cours de fabrication.

CELLO de 73, 5 cm de Thomas Kennedy – 2006

 

J’ai choisi ce premier modèle car je faisais mes études de lutherie en Angleterre et je trouvais cela intéressant d’analyser les techniques des luthiers anglais.

J’ai sélectionné ce modèle pour son esthétique, ses proportions. La forme de la tête très élancée me fait penser à un cygne et j’idéalise cette élégance. Ce luthier avait lui-même en son temps, copié les grand maîtres italiens comme Stradivarius à n’en pas douter.

C’est donc un violoncelle de Strad que j’ai copié d’après le violoncelle de Kennedy. Au vu de la liberté des influences, j’ai continué sur cette voie et j’ai ajouté à cette volute une « french touch ».

Je m’explique : j’étais fascinée par les sculptures des instruments français 18eme car les luthiers « sous-traitaient » leurs têtes d’instruments avec des sculpteurs .

Ainsi les instruments de Guersan par exemple avaient les volutes de Joseph Lafille .

Le 2eme modèle de violoncelle

Ce modèle de violoncelle est inspiré de Matteo Goffriler (1659-1742)

Ce violoncelle est entièrement fabriqué à l’atelier dans le respect des savoirs-faire anciens et artisanaux.

Ce luthier est né près de la frontière autrichienne. Il arrive à Venise en 1865. Il est le seul luthier dans cette ville. Sa production est abondante et très variée. On remarque aussi dans l’ensemble de son travail différentes influences (comme Kaiser, Stradivarius ect…).

Ses violoncelles sont très prisés bien qu’ils aient longtemps été confondu avec ceux de Carlo Bergonzi (Crémone 1663-1747).

Alors là, il n’y a pas d’explication pour le choix de ce modèle, sauf peu-être une attirance cas-magnétique avec les vernis de ces instruments que j’aime énormément. de plus ce modèle est très rond, très galbé