Violoncelle modèle Goffriler
Ce violoncelle modèle Goffriler a été fabriqué entièrement à l’atelier à la main dans le respect des traditions.
Je me suis inspiré d’un modèle de Matteo Goffriler, luthier Vénitien du 18eme siècle (1659-1742).
Les techniques que j’ai utilisées sont artisanales, dans le but de fabriquer une pièce unique. À l’inverse des manufactures, elles cherchent à fabriquer séries : série de volute, d’éclisses, de table ect.
Je recherche à fabriquer l’instrument dans son ensemble. Les pièces sont cohérentes et relatives les unes aux autres. Par exemple, je sculpte la forme extérieure de la table en fonction de celle du fond. Je lui donne les épaisseurs qui correspondent à son rôle dans la façon dont le son sera fabriqué dans la caisse de résonance. La structure du bois utilisé également a une rôle essentiel pour définir la forme et les épaisseurs que je sculpte.
C’est ainsi que l’on définit le son et un instrument de luthier : c’est une pièce unique fabriquée en cohérence, pour une unité dans la sonorité.
violoncelle modèle Goffriler
violoncelle modèle Goffriler
violoncelle modèle Goffriler
violoncelle modèle Goffriler
détail du motif sculpté à l’arrière de la volute :
Vous pouvez apprécier un détail qui apparaît sur l’arrière de la volute. J’ai sculpté ce médaillon en référence à Joseph Savina, ébéniste et sculpteur Trécorrois du 20eme siècle.
Il a collaboré avec Le Corbusier et il est le rénovateur du meuble breton.
Il dirige jusqu’en mars 1970, un Atelier d’art celtique à Tréguier (place de Notre-Dame de Coat Colvezou, ou place des Halles) qu’il confie alors à Michel Le Calvez.
les Seiz Breur :
Le créateur de meuble est aussi un ardent défenseur de l’art populaire breton. Il a pris part au mouvement artistique « Les Seiz Breur », créé par un groupe d’artistes bretons entre les deux guerres mondiales. Il s’agit d’une union par cooptation lancée en 1923 qui est née de l’idée de créer une confrérie d’artistes et d’artisans. Ces artisans se donnant pour mission de renouveler l’art populaire breton, avant d’être dissous en 1947.
Cette confrérie regroupa jusqu’à une soixantaine artistes (des peintres, des sculpteurs, des graveurs, des ébénistes, des céramistes, des brodeurs, etc.), sous le nom breton de Ar Seiz Breur : « Les sept frères » du nom d’un conte gallo collecté et illustré par Jeanne Malivel.
Puis, à partir de 1927, de Unvaniezh ar Seiz Breur (« Union des sept frères »),
Influence des Seiz Breur :
Ce mouvement, précurseur de l’art celto-breton moderne, a exercé une influence qui se fait sentir, encore aujourd’hui, dans la création et la culture bretonnes.
Comme le montre ce motif que j’ai redessiné pour l’adapter à la forme de l’arrière de la tête de mon violoncelle. J’ai repris le motif en spirale que l’on voit sur les portes de certains meubles de Joseph Savina, ainsi que la forme suggérée d’une hermine que l’on retrouve dans les motifs de broderie de Jeanne Malivel.
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